OTTAWA (ON) – La Fédération canadienne des contribuables (FCC) a qualifié de dangereux le premier budget du gouvernement Trudeau qui replace le Canada dans le rouge et augmente la dette publique.
« Si ce gouvernement organisait un concours pour qualifier ce budget, le titre gagnant serait 'le Budget de la dette et du déficit' », a affirmé Aaron Wudrick, directeur fédéral de la FCC.
« Les libéraux ont fait campagne sur le 'vrai changement', mais leur plan ressemble étrangement au choix fait par le précédent gouvernement de plonger le pays dans une spirale de déficits. Le plus grand 'changement' offert ici est l'absence de plan concret pour retrouver l'équilibre budgétaire. »
Il est prévu que les dépenses en programmes augmentent de 44 milliards de dollars, ou 16%, incluant une croissance immédiate de 7% en 2017.
La FCC a toutefois bien accueilli quelques mesures du budget, comme le changement annoncé pour les prestations pour garde d'enfants ainsi que l'engagement à revoir l'efficacité du régime fiscal dans son ensemble. « Au lieu de simplement remettre 185 millions de dollars additionnels à l'Agence du revenu du Canada, le gouvernement devrait agir rapidement pour simplifier notre régime fiscal qui est encombrant et compliqué. Cela aurait pour effet de faciliter la tâche des Canadiens lorsqu'ils remplissent le rapport d'impôts et celle de l'ARC lorsqu'elle fait son travail. », a ajouté M. Wudrick.
Somme toute, les Canadiens devraient être profondément préoccupés par l'augmentation de la dette fédérale de près de 100 milliards de dollars, fardeau qui sera porté par les générations futures. Ils doivent aussi s'inquiéter de l'absence de plan pour retrouver l'équilibre budgétaire à moyen terme.
« Il y a des mesures dans ce budget qu'apprécieront certains groupes, mais cela ne change rien au fait que nous n'avons pas les moyens de toutes les financer », a indiqué M. Wudrick. « Ce gouvernement a évité de prendre les décisions difficiles et a choisi d'endetter les générations futures avec des milliards en dépenses additionnelles à la place. Ils répètent les erreurs du passé et perpétuent un cycle qui augmentera les intérêts sur la dette à hauteur de 26 milliards de dollars par année – de l'argent que nous ne pourrons pas utiliser pour des programmes, des services ou des baisses de taxes. »